Le mal de l'expatrié...

Publié le par CecfromBelgium

Il y a un mal commun à tous les expatriés... 
Enfin je m'avance  certains n'en sont peut-être pas affectés...

Cela touche les gens qui quittent leurs pays pour une période indéterminée, sans savoir ce qu'ils cherchent en partant, mais se disent qu'ils le trouveront bien ailleurs.. 
De l'expérience, une aventure, du dépaysement, ...

Au bout d'un moment, la vie à l'étranger tombe dans une routine.. et devient la vie avec ses habitudes... son taf, ses potes (qui ne sont pas tjs des vrais potes, mais au moins des potes de substitution), ses bars, ses concerts, son supermarché, son shopping center, ses congés payés, son temps, sa langue, sa culture...

La vie dans sa banalité.

On ne sait peut-être toujours pas quand ce qu'on cherchait en partant, mais on sait qu'on ne cherchait pas la banalité...

Atteindre la banalité.. trouver normal d'être là... c'est la fin...
Lorsque la vie redevient banale, toutes les questions, tous les doutes de vie reprennent voix et reposent ces questions auxquelles ont avait cru échapper : qu'est ce que je fais là ??

La première fois, on se bouche les oreilles et on repart... pour chercher ailleurs ce qu'on cherchait là -bas...

Mais là deuxième fois.. que faire?

J'en suis arrivée à la banalité de la vie à Bristol, la routine... je hais cela, je fuis la banalité...
Alors je me demande ce que je fais là, et pourquoi je reste ici...
Mais si je partais, ce serait pour aller où?
Partir pour me poser les même questions dans un an?
Et pourquoi pas ne pas essayer de répondre à ses questions? De rompre avec la banalité sans partir?
Oui mais Bristol est-elle le meilleur endroit pour essayer de 'rester'?

Questionnements du moment, humeur du moment... il pleut et il fait froid... le moral dans les chaussettes et me demande ce que je fous ici...

Ca sert à ça aussi un blog...

Publié dans Babillages personnels

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A
Après sept déménagements en quatre ans, et à 28 ans moi aussi, ce que tu racontes raisonne complètement en moi...<br /> C'est marrant comme l'expatriation peut être excitante les premières années, mais devient vite flippante quand tout le monde autour de vous s'installe, et que vous en venez à essayer de justifier vos propres choix... sans savoir vraiment au fond pourquoi vous êtes où vous êtes, et dans quelle direction vous voulez aller...<br /> Pas vraiment envie de rentrer au pays, pas vraiment envie d'aller (encore) voir ailleurs, mais pas non plus très exaltée par l'idée de rester (même si Bristol n'est effectivement pas la pire ville pour poser ses valises)... et à en venir presque à désirer que quelqu'un décide pour moi! <br /> Bref, si cela peut te réconforter (même un tout petit peu), je crois que nous sommes quelques unes à ressentir ce blues de l'expatriée (et qui est surement encore plus dur quand tu es une femme qui approche la trentaine!)...
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E
Eh ben ma p'tite bichette.<br /> Je pense que tu confonds banalité et stabilité. Ta vie n'est pas du tout banale voyons, tu fais plein de trucs, tu t'intéresse à tout un tas de choses, tu rencontres des gens intéressants, tu travailles dans un milieu qui te passionne! Si tu veux parcourir le monde rien ne t'en empêche mais à un moment dans la vie un peu de routine et de stabilité ca fait un bien fou!<br /> Courage ma p'tite puce.
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C
C'est vrai qu'on a du mal à échapper à la routine.<br /> Pour ma part, je suis la seule de la bande à être restée sur rouen, les autres ont fait leur vie ailleurs. Ca ne me dérange pas je voyage suffisament pour me dépayser et assez peu pour que l'ailleurs ne me fasse plus d'effet.<br /> Mes amies ne comprennent pas comment je peux rester là sans m'emmerder.<br /> Bah, je m'investis dans la ville!<br /> Je fais partie d'une asso, j'ai un boulot tourné vers les autres (ça évite de trop cogiter sur soi), je fréquente des bars de quartier où je pourrais arriver en pantoufle (j'évite ainsi le jugement inutile de poufs à talons à propos de ma tenue! Ce qui n'a rien de grave en soi mais qui me rappelle toujours que je vis dans un monde superficiel...).<br /> J'opte pour la simplicité sans devenir simplette! J'opte pour agir plitot que de subir!<br /> Il existe une alternative à l'ennuie et à pas mal de chose : l'humain. Tant qu'on y croit, on avance ;)<br /> C'était la pensée du dimanche soir! Sur ce je vais allez me pelotonner au chaud sous la couette parce qu'il fait un froid de canard dans mon appart peu chauffé!<br /> des bises à la belle cécile!
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